samedi 23 décembre 2017

Joyeux Noël et Bonne Année à tous !


Je vous souhaite un Noël tout doux.
Que la Paix et l'Amour illuminent votre Année Nouvelle !  
Et je vous embrasse très chaleureusement !




Mini crèche : Räder. Maisons photophores: Jysk. Tourniquet bambou: brocante. 
Cartes de diverses provenances : MCIdées, brocante...

dimanche 17 décembre 2017

Mes amies ont du talent !

Avec mes amies, nous avons l'habitude de fêter nos anniversaires avec de simples mais toujours délicates attentions. Un appel téléphonique, un papotage autour d'un repas simple mais délicieux au restaurant, un livre coup de cœur offert, une carte arrivée par la voie postale débordante de doux souhaits...
Mon anniversaire arrive une semaine avant Noël, et je trouve que je suis toujours très gâtée !  
Je voulais aujourd'hui vous montrer les cadeaux de deux amies, qui en plus d'être très imaginatives, savent quel chemin prendre pour mettre en forme leurs créations. 

Anne connait mon goût pour le Bio, l'écologie, la chasse au suremballage.  
J'essaie, j'essaie de limiter... pas toujours avec succès, et je suis interpellée par ces jeunes couples avec enfants qui arrivent à produire en tout et pour tout, qu'un seul et unique kilo de déchets par an !
Anne a réalisé des sacs à vrac, pour annuler totalement l'effet emballage de mes achats au Bio. Même plus besoin du sac en papier ! Un tissu facile à laver, une bande de tissu un peu grillagé permettant de voir le produit, un lien pour fermer, et un petit rectangle plastifié permettant de coller l'étiquette de pesée (et de la décoller très facilement, j'ai déjà testé !)



Mamikou elle, a confectionné en carton, un cache pot qui en plus d'être beau est assez bluffant. Le cartonnage donne de la rigidité à l'ensemble, une peinture noire recouvre les bords et l'intérieur, et l'aspect carreau de ciment est donné par du vinyl adhésif différent sur les quatre cotés. 
Une succulente en Canson vert pale est venue tenir compagnie à une de ses sœurs, bien réelle !



                     Merci +++ les Amies !

vendredi 1 décembre 2017

Le costume de petit indien ou de petite indienne (tuto)

Avant que Noël arrive (il reste un petit mois et tout est possible !), je voulais vous montrer le petit costume d'indien confectionné récemment pour l'anniversaire d'un des Loulous. 
Une fois passé les essais, les tâtonnements que j'ai rencontrés pour ce petit prototype, la réalisation est plutôt rapide.  


Après le Tipi clic ICI, et le Porte manteau indien (d'après le livre de la Fabutineuse) clic LA , je souhaitais coudre un petit habit, facile à enfiler, sans l'aide d'un adulte. 
Sur le Net, beaucoup d'idées mais pas assez simples à mon goût pour un Petit Papoose de 3 ans. 


J'ai réalisé le schéma d'une petite tunique, sans bouton, sans scratch. Elle est en suédine (pas d'ourlets à faire!) et se porte sur un pantalon ou un jean. Notre Loulou passe sa tête, en enfilant les deux manches et c'est tout.

L'autonomie du petit bonhomme imposait la plus grande simplicité !  

Pour encore plus d'aisance, je n'ai pas cousu les deux parties avant et arrière, depuis les manches jusqu'au bas de la tunique. 

Pas de patron dispo, mais des mesures réalisées sur le costume fini devraient vous permettre de le réussir. Il est ample, tombe bien pour un Papoose de 3 ans mesurant 1 m . 


Les franges peuvent s'acheter toutes faites. Mais c'est plus agréable de découper tout doucement et le plus régulièrement possible son tissu avec de bons ciseaux.


Les manches sont ensuite montées sur l'envers en incluant les franges préparées.


Le petit indien Playmobil inspecte le travail fini et a l'air satisfait !


Ici le croquet de couleur est posé en essayant de faire un joli motif dans le bas du V de l'encolure.
 

J'ai appris en réalisant cette cousette et en cherchant sur le Net, comment se posait le croquet. Une couture centrale à la machine (comme je faisais avant) ne suffit pas et surtout n'empêche pas les deux bords de roulotter. Un croquet se pose à la main avec de petits points alternativement sur les pointes et dans les creux. 


Sur la photo ci dessous, on aperçoit sur l'envers les fils rouge et marine qui ont permis de fixer le croquet. 



Pour la coiffe, après de nombreux essais pas tout à fait concluants, je me suis inspirée de plumes vues sur le Net. Mais je n'ai pas utilisé de la cantonnière pour rigidifier, la couleur blanche de cette dernière était trop visible. 

Pour les plumes: de la feutrine très épaisse en deux couches (une marine non visible sur l'arrière de la plume, une bleu-clair) et les découpes rajoutées, suffisent à maintenir une bonne rigidité. (Toutes les références sont en bas de l'article). 

Pour le tour de tête rouge: deux couches de feutrine plus souple (...donc plus douce pour le petit front). Un scratch permet d'adapter le périmètre de la coiffe. 

Une simple couture au centre de la plume, en fil de couleur différente, permet de tenir les couches. 



 La coiffe est, ci dessous, très dignement portée !






Le Petit Papoose réalise ici une danse de la pluie. 
C'est peut-être pour cela que depuis...
... le temps est si humide !!!


Suédine, feutrine rouge fine, croquet : Mondial Tissus.
Feutrine plus épaisse et plus rigide marque Artémio: Magasin de loisirs créatifs. 
Arc, collier, canoë, tomahawk, play mobil : Brocante.

lundi 6 novembre 2017

Agathe, le prénom en fil de fer et en tricotin #1 (tuto).



Une amie vient d'avoir une petite fille Agathe, et la jeune maman souhaitait du rose. 
On le comprend, Agathe arrive après deux garçons, et c'est une joie de pouvoir utiliser cette couleur tendre et douce !
Et pour changer du "Prénom en fil de fer et tissu" (clic ICI),(et Là) j'ai essayé le tricotin qui attendait de sortir de l'oubli. 
Je l'avais acheté il y a déjà assez longtemps, et rangé sans l'avoir testé. 

. Sur la photo ci-dessous, on peut voir la bête, avec les quatre petits crochets qui viennent saisir la laine alternativement (composant ainsi le tube de tricot), le poids qui tend la laine et la manivelle qui permet de tourner. 

. Pour écrire le prénom d'Agathe, il faut 1,40 m de fil en acier galvanisé de 1,5 mm de diamètre. 

.  Il me semblait logique d'utiliser un fil de coton, pour un résultat plus net, avec moins de flou. 
Mon choix s'est porté sur le Phil coton 3 coloris "berlingot" de Phildar (" à l'Aloé véra, fraicheur et douceur ", si, si , c'est noté sur l'étiquette ! )

La notice est assez explicative, bien qu'il manque un petit détail qui me semble important : 
Si la partie déjà faite, qui sort du tricotin, doit être bien tendue (et elle l'est, tirée vers le bas par le poids), le fil qui arrive de la pelote doit être lui extrêmement souple. 
Pas de tension, sous peine de voir des mailles sauter, entrainant un tube tricoté très irrégulier (j'en ai fait les frais!)


Sur différents tutos, il est conseillé de placer le tube tricoté sur le fil d'acier droit, puis d'écrire le prénom. 
J'ai préféré faire l'inverse, trouvant qu'il était difficile de contrôler les courbes sur un fil déjà recouvert, et une structure métallique sans bosses et avec le moins de défauts possible me paraissait le garant d'un bon résultat.   


Il est ensuite très facile de faire progresser le tube de laine le long du prénom formé.
Il ne faut pas trop tirer, sous peine de voir le fil de fer ressortir. 



Mais le tendre suffisamment pour qu'il ne tirebouchonne pas comme ci-dessous ! 


Arrivé en fin de course, c'est très simple, on se retrouve avec quatre petites bouclettes de laine...



...qu'il suffit d'arrêter en passant la laine dans chacune, avec une grosse aiguille.




                
               
                Bienvenue belle petite Agathe !



dimanche 29 octobre 2017

L'automne est bien là .


Lorsque les feuilles de l’Érable tombent sur l'Anthémis encore en fleurs....


...c'est que l'automne est bien là. 
 

lundi 9 octobre 2017

Léon Guillot et Gen K.

Titre de cet article très énigmatique me direz-vous. J'en conviens.
Habituellement sous "La Petite Verrière", on parle de choses légères, de bricoles, mais le sous-titre du blog contient aussi le mot "partage". 
Aujourd'hui je tenais vraiment à vous faire partager mon émotion, pour une réalisation à laquelle j'ai très modestement contribué. 
Mon amie Bruna m'a demandé si je pouvais graver un tampon pour des élèves de CM2 de l'école de son village et leur institutrice Annelise (j'adore employer le mot "institutrice", on se sent chez Pagnol...). 
Merci Bruna de m'avoir entrainée dans cette aventure. Encore une fois, j'ai plus reçu que j'ai donné, comme bien souvent.



Ce tampon devait permettre, chaque fois qu'il était apposé sur un livret créé par les enfants, de signaler leurs mots, leurs réflexions. 
En fait, grâce au tampon, ils prennent le micro et ils tenaient à s'appeler " la génération K " ! 


Voici  pour l'explication de la deuxième partie du titre de cet article. 

Mais qui était LÉON GUILLOT ?

C'était un soldat de leur village, mort pendant la guerre de 1914-1918. Il était poète, écrivain, licencié es lettres. Il est décédé à 33 ans le 20 mai 1915. Il est cité au Panthéon à Paris.
"Le Souvenir Français" a organisé un concours pour les classes de CM2, honorant des écrivains, des poètes disparus pendant la Grande Guerre. 
La rédaction du livret fut un travail de longue haleine durant une année scolaire. Les 22 élèves de la classe ont tous participé, conçu, découpé, peint, écrit, dessiné, et beaucoup réfléchi.
Les idées viennent d'eux, Annelise ne faisant que guider, aidant à la mise en œuvre, au travail de recherche auprès des archives départementales, et d'un membre de la famille. Chaque idée a été mûrement pensée et soumise au vote collectif de la classe. 

Quelques mois après avoir gravé le tampon, j'ai été conviée dans la classe pour voir le résultat. 
Je m'attendais à trouver des dessins d'enfants, certes sur un sujet grave...mais j'ai été bouleversée!
J'ai vu de véritables chefs d’œuvre qui véhiculaient une immense émotion. 
Avec beaucoup d'intuition et de sensibilité, les enfants se sont emparés de cette histoire. 
Dotés aussi d'une grande empathie pour Léon Guillot, ils ont composé jour après jour leur livret. 
Boris Cyrulnik nous dit "l'empathie est la possibilité de se représenter le monde de l'autre"... 
Je vous laisse découvrir leur création.


Cette fenêtre qui s'ouvre, présente Léon Guillot, et je trouve cette gouache aux allures d'aquarelle de toute beauté !


Les couleurs vives très affirmées, tranchées et très appuyées des feutres pour l'implacable Ordre de Mobilisation Générale. C'est un ordre, on ne déroge pas.


Conception toute différente, et contrastante avec le dessin ci-dessous aux crayons de couleurs.
Il est infiniment plus doux. 
Les soldats sont rassemblés sur le quai de la gare, serrés les uns contre les autres pour essayer d'avoir moins peur...sous la fumée à tête de mort de la locomotive. 
Les fusils penchés tous dans la même direction accentuent encore cet effet de cohésion.  


Ici les enfants ont senti toute la cruauté de l'expression 
" partir la fleur au fusil ". 



Terre, boue, rats, arbres transformés en squelettes, pluie d'obus, hommes couchés et rampants pour illustrer le quotidien des deux côtés des tranchées.






Sobriété en deux couleurs ici, avec ce collage. 
Le tunnel noir descend dans les bas-fonds tel un toboggan. 
Le jeune soldat, dans un moment de solitude écrit un poème à la mémoire d'un ami tombé.


Léon Guillot évoque aussi les moments de solidarité, et d'échanges de pain et de cigarettes entre les deux camps. 

Les Enfants: ..." Lire tes lettres et ne jamais ressentir de haine envers l'ennemi"...


Léon Guillot : " La guerre, c'est toujours avoir le fusil à la main et l'on descend un bonhomme parce que sa coiffe ne ressemble pas à la nôtre." 8 décembre 1914.  

Les Enfants : " Pour nous qui sommes la génération d'images, c'est une confrontation poignante : des mots et uniquement des mots pour saisir ta réalité au front qui se confond avec un sinistre cauchemar ".




Et voici ci-dessous le dessin qui m'a le plus remuée.  
Les enfants ont réussi à retranscrire dans toute son horreur, l'épouvante sur les visages des soldats lors de la montée au front. 
Des yeux dilatés par l'effroi, une bouche semblable à celle du personnage du tableau " le Cri " de Munch (1893) (clic ICI)



 Universalité de la terreur...


Avant même son départ, le jeune soldat poète avait rédigé son épitaphe griffonnée rapidement au crayon, avec des "blancs" à remplir. Il doutait de son retour... 


J'aime ces fleurs, éclatantes de lumière qui accompagnent le mot PAIX. 
Nous retrouvons ici le feutre et ses couleurs appuyées, mais pour un ordre tout autre que l'ordre de mobilisation. Ici c'est une injonction à la PAIX.




Tous les dessins n'ont pas été retranscrits ici. Le livret est plus complet et plus détaillé. 
Les enfants ont été récompensés par le "Prix Spécial du Jury". 

Pourquoi ce travail sur cette histoire triste et funeste nous a tous tant émus ? 

Tout d'abord parce que cette histoire est triste et funeste, elle a touché et décapité toute une génération d'hommes jeunes, et c'était "il n'y a pas si longtemps".

Parce que le ton est très juste entre les paroles entremêlées des enfants et celles de Léon Guillot. 
Et les enfants interpellent Léon Guillot directement, le tutoient. 

Parce que Léon Guillot par ses écrits et ses poèmes, et par son humanisme toujours conservé au cœur de cette période trouble, a su 100 ans après, impulser chez 22 élèves de CM2 ce travail de mémoire dans le respect et la compassion. 
Dans ses courriers, il ne ressort aucune de haine, aucune rancœur envers l'ennemi. 
A l’heure d'aujourd'hui, c'est rassurant, émouvant et très puissant de voir cette jeune génération, dans le sillage d'un poète écrivain du siècle dernier, inscrire en lettres majuscules le mot PAIX. 
Il me plait de penser, que si à l'âge adulte, une tentation belliqueuse s'ouvre devant un de ces enfants, un petit fil ténu alors le reliera à cette rencontre avec Léon Guillot. 

Parce que comme me l'avait dit un vieil ami peintre, chez les enfants le cerveau droit est directement relié à la main. C'est celui de la créativité, de la spontanéité, celui des émotions et du non dit. 
Il n'est pas encore trop sous l'influence du cerveau gauche, celui de l'apprentissage, de la rigueur. C'est pourquoi on découvre tant de perles dans les dessins d'enfants. 

Mais aussi parce que le frère ainé de ma grand mère a disparu à 25 ans dans cette même guerre, disparu sans tombe, il n'est resté qu'un nom gravé sur le Monument aux Morts du village. 
Ma "mémée" avait alors 12 ans et dans sa grande vieillesse, ses yeux se mouillaient toujours lorsqu'elle me parlait de lui.  


                                      

    Un grand MERCI à Annelise et aux enfants de sa classe !