dimanche 28 octobre 2018

Mamikou.

Mamikou nous a quittés à soixante ans tout juste, en cette fin d'été, après quatre petits mois de lutte inégale contre la maladie.  
J'ai longuement, longuement hésité à écrire cet article. 
Je ne l'aurais pas fait si ses créations n'avaient pas été si présentes sur le blog, si ses commentaires n'avaient pas jalonnés régulièrement ces pages. 

Je disais à ses filles qu'elle était une magicienne ! La seule personne que je connaisse, capable en quelques pas la menant de son jardin à sa machine à coudre, de transformer ses deux mains vertes en deux mains en or !

Le terrain de jeu de ses mains vertes était son merveilleux jardin que vous aviez découvert ICI. (clic)




Lorsque les doigts d'or entraient en action, c'était avec une grande précision, doublée d'une recherche de la perfection, et d'une créativité assez étonnante.  
Dernièrement sur le blog: ICI.


Ou LA. (clic)



Autre création, cette housse de couette réalisée il y a une trentaine d'années, pour la naissance d'un de nos enfants. 
Elle est impeccable...car je la trouvais trop belle pour qu'elle subisse les assauts réguliers de la machine à laver. 
Je l'ai donc très peu utilisée, et aujourd'hui elle fait vivre, sur le lit d'un des Loulous, ce bel après midi d'anniversaire chez les souris. 



Cet ouvrage a demandé, je pense, énormément d'heures de travail.  
Les brodeuses apprécieront les points variés, leur régularité, la minutie de l'ensemble.
Les couturières, évalueront la patience qu'il a fallu pour mettre en place ce labyrinthe qui rend la souris à la robe rose perplexe, et le parfait de l'appliqué entièrement rebrodé qui constitue le chat endormi.


 Quelques détails.


Tout est entièrement réalisé à la main, avec un tambour de brodeuse.



Le chemin vers la sortie du labyrinthe n'est pas si facile à trouver ! 
Les enfants adorent suivre avec leur petit index le trajet qui évite le chat, se trompent, rebroussent chemin, repartent pour enfin arriver vers la table d'anniversaire.

Ci dessous, deux échantillons (sur le thème de l'automne) parmi les innombrables cartes, marque-place et autres, réalisés à partir de tampons, papiers collés, déchirés, découpés, souvent rebrodés à la machine, petits cartons surélevés, motifs en relief...
 






Je ne voulais pas d'un article triste. Je le souhaitais joyeux, coloré et vivant à l'image de toutes ses belles créations. J'espère qu'il en est ainsi...

Je vous embrasse, prenez soin de vous. Claudie.


"Mamy qui coud", devenu "Mamikou" : Nom donné par des petits enfants à leur Mamy qu'ils voyaient si souvent avec un ouvrage et des aiguilles dans les mains.


mardi 9 octobre 2018

La pochette pour livre nomade (2)

Pour cet article de rentrée (très) tardive, voici la petite cousette d'un cadeau toujours très apprécié. 
Mon amie Nelly, grande lectrice, souhaitait protéger le livre en cours, souvent un ouvrage emprunté à la médiathèque. Elle m'avait donné les dimensions des plus grands formats, je n'ai eu qu'à choisir le tissu et son bouton.
 



Avec son tissu japonisant, son bouton poisson en porcelaine, elle contrastait avec la pochette "écailles de tortue" que j'avais présentée, en tout premier article de ce blog ICI .
Il existe une petite différence aussi pour la finition. 
Pour la première pochette la couture du haut est invisible, le retournement des deux parties interne et externe se faisant par une ouverture en bas de la pochette interne, ouverture qui était fermée à la main ensuite.   
Pour celle ci, j'ai réalisé les deux pochettes séparément, l'interne étant moins large de 5 mm. 
La mise en place est facile, la pochette interne (attention, la placer sur l'envers) se glissant dans la pochette externe. 



Avant de réaliser la couture du haut (visible dans ce cas),  bien penser à glisser le petit cordonnet entre les deux tissus. Il permettra la fermeture du rabat. 
Pour protéger plusieurs livres de poche, ou un plus grand format, cette cousette se glisse facilement dans un sac de voyage, et ne pèse presque rien. 




Mais quelques heures avant de l'offrir, je me suis ravisée....
Avec son petit poisson de porcelaine voguant sur les flots d'un lac japonais, la pochette était certes très cohérente mais peu pratique. Il fallait soit la laver à la main, soit découdre le bouton avant le passage en machine. 



Et j'ai trouvé ce petit bijou de délicatesse, avec ses fleurs de cerisier !
Beaucoup moins fragile, il passera aisément dans la machine à laver. 

Et je le préfère presque au petit poisson ! Et vous ?



Tissus "Vague" et lin gris: Mondial Tissus. 
Bouton poisson "la Droguerie", bouton fleurs de cerisier en mercerie.