lundi 26 juin 2023

Le petit lit, l'oreiller et la couette pour un jeune enfant.

Ce petit bricolage (petit oui, car même si la chose est grande, le temps de réalisation n'est pas proportionnel à la taille), porte plusieurs noms: banquette, lit d'appoint, Daybed... Ses multiples dénominations signent ses multiples fonctions. 

. Ici nous l'utilisons en lit d'appoint pour nos petits (de 2 à 6 ans, cela dépend bien sûr du gabarit du Loulou). A cet âge, ils ne sont plus dans le lit à barreau et le lit en 90cm de large nous semble trop encombrant dans la chambre. 

. Il est aussi idéal en banquette pour les histoires du soir. La brochette de cousins s'y retrouve. C'est pour cela, comme vous allez le voir plus bas, que "l'objet" a été renforcé. 

. Utilisé en Daybed lorsqu'il est placé dans la pièce de vie, les enfants aiment s'y allonger, plongés dans une bande dessinée.  


Le point de départ est un sommier aux dimensions de 70 cm de large et 140 cm de long. Attendu qu'il y a souvent trois Loulous assis, qui lisent sur ce petit lit, l'Homme de la maison a vissé non pas quatre, mais six pieds (de 15 cm de haut) dans l'armature en bois du sommier. Je ne sais pourquoi certains pieds ressortent foncés sur la photo ? Partie plus à l'ombre ? Ils sont tous clairs comme les pieds de gauche.


Pour la partie couture, je souhaitais un tissu de coton au ton doux. Ne trouvant pas dans les magasins le tissu " tilleul " que j'avais en tête, je me suis ravitaillée chez le suédois. J'ai acheté une housse de couette pour un lit en 90 cm de large (bien sûr vendue avec sa taie d'oreiller que j'ai rangée pour un autre usage). Avec la housse de couette seule,  j'ai réalisé ce petit édredon et deux petites taies pour l'oreiller ci dessous.

Ce dernier a été taillé dans un oreiller pour lit adulte de ma réserve. 

Agrémenté, pour la fermeture de sa housse, d'un grand bouton de nacre, de ma réserve aussi.  


Le rembourrage de l'édredon est réalisé avec deux couches de ouate synthétique. 

Ceci est un petit édredon, non déhoussable et qui passe tel quel dans la machine à laver. Aussi fallait-il bien maintenir la ouate avec le tissu de coton. A intervalles réguliers, des points à la machine sur 1 cm fixent les tissus ensemble et donnent cette impression de matelassage. 

Pour cacher ces points, des nouettes en fil à broder Dmc couleur lin ont été réalisées à la main. Pour plus de solidité, elles prennent l'ensemble des couches (les deux de coton tilleul et les deux de ouate), un double nœud maintient le tout, et les fils sont coupés à deux cm de hauteur et ébouriffés. 


L'inspiration m'est venue en partie grâce au livre de Sarah Despoisse.


Parmi la vingtaine de projets qu'elle présente, cet ensemble charmant a retenu mon attention.





J'ai un peu inversé les choses, mais je sais que Sarah ne m'en voudra pas. J'ai passepoilé l'édredon et laissé la taie avec un bord plus simple. 
J'avais trouvé du passepoil "tout fait", en velours ras et de couleur lin, comme celle des nouettes. Les couleurs sur la photo ne sont pas très fidèles car les deux plans sont différents.


 
 
Les Loulous dorment bien dans ce petit lit moelleux, et il n'y a pas qu'eux. 
"Ti'Nours" semble heureux de son sort !
 
 
Ce petit lit-banquette-daybed me satisfait totalement. 
Mobile et multi-fonctions, il fait partie des objets qui permettent plus de sobriété. 
 
Se désencombrer, 
moins posséder, 
garder les choses essentielles qui peuvent avoir plusieurs usages différents jour après jour,
privilégier le fait-maison, les distractions simples comme le bricolage, les doux moments en famille ou avec les amis, les balades dans la Nature,
est devenu pour moi une façon de rebondir face aux nouvelles de la planète qui nous assaillent. 
 
Et vous, de quelle façon retrouvez-vous énergie et optimisme ?


 
 
Tissu coton tilleul (housse de couette) Ikéa.
Ouate synthétique, passepoil velours, Mondial Tissu. 
 
Et le fabuleux livre de Sarah Despoisse, une véritable mine ! 
"Tout le monde peut coudre des accessoires pour enfants" aux Editions Leduc.
 
 

dimanche 23 avril 2023

Mariage sur le thème du voyage : # 2 le nom des tables.



Nos futurs mariés étant de grands aventuriers, ils tenaient à ce que nous les suivions, le temps du repas, dans les lieux chers à leur cœur. Pour cela, ils avaient besoin de poteaux indicateurs, un sur chaque table. 

Une grande carte du monde, sur un chevalet à l'entrée de la salle, permettait aux invités de trouver ainsi leur place (pas de photo, les mères des mariés étant, c'est bien connu, toujours un peu débordées lors de ce genre d'événement...).

Pour cette réalisation, très peu de dépenses (si ce n'est un peu de temps) car tout le matériel était issu du recyclage. Des planchettes récupérées sur des cagettes, un fond de pot de peinture acrylique brique, quelques tasseaux de bois pour les tiges et les socles, et un petit pot de peinture d'essai de teinte crème V33. 

Les planchettes ont été découpées, poncées au papier de verre, puis peintes avec deux couches de peinture brique. 


 

Lorsque cette dernière fut sèche, la phase pochoir a pu débuter. C'est surement la partie la plus délicate, mais en respectant bien la méthode, le résultat est toujours assez satisfaisant (peu de peinture sur le pinceau, une bonne tenue du pochoir, un tapotage vertical, et une horizontalité bien respectée pour la pose à égale distance des lettres les unes après les autres).



 

 

Puis les planchettes ont été collées sur les tasseaux de bois formant tige et pied. Un tasseau, sans son panneau encore posé, a voulu cabotiner sur la photo.

 

Petit essai à la maison pour voir si l'ensemble, panneau et menu (voir l'article précédant) est cohérent.

 

Et le jour J,  sous les feux de la rampe !

Ouf, aucune perte d'invité naviguant entre La Havane et Angkor, Santorin ou Cuzco n'a été à déplorer.

Preuve s'il en fallait une, que les petits poteaux indicateurs ont bien joué leur rôle !

lundi 27 mars 2023

Mariage sur le thème du voyage : #1 le tampon pour les menus.


Lorsque notre fiston baroudeur et sa charmante fiancée, tout aussi baroudeuse que lui, décidèrent de se marier, les menus se devaient d'être sur le thème du voyage. Je me suis proposée de les réaliser, et devant le nombre, un tampon s'imposait. 

Mais "Maman" n'avait pas gravé depuis bien longtemps et avait oublié le principe fondamental qui régit la gravure sur gomme : l'effet miroir !



Les étapes furent consciencieusement respectées: dessin sur le papier calque, report sur la gomme, gravage méticuleux et appliqué avec différentes gouges, tamponnage de l'encre noire sur la gomme, application délicate sur une feuille blanche pour le premier essai (permettant les retouches), et on soulève le tampon....

Par une dérive des continents toute personnelle, l'Afrique s'était glissée à l'Ouest de l'Amérique du sud ! Je ne me connaissais pas ce super pouvoir.

 

A ce stade de l'opération, de petites retouches n'étaient plus d'actualité. Il fallait re-graver totalement une nouvelle gomme, ce que je me suis empressée de faire.

Voici ci-dessus la nouvelle gravure, avec l'effet miroir respecté pour qu'une fois tamponnée, l'Afrique reprenne sa place perdue à l'Est de l'Amérique du sud. 


  
 

 Je vous donne rapidement rendez-vous pour la suite .

...suite où cette fois je n'ai pas fait trop de bêtises contrairement à ce premier épisode, et où les jeunes mariés vont nous entrainer aux quatre coins du globe....


mercredi 8 février 2023

La petite commode vintage verte (tuto).

 

Un nouveau bébé est arrivé dans notre famille à la fin de l'année écoulée et qui dit naissance dit bricolage chez La Petite Verrière !

Une petite commode vintage dans laquelle je rangeais mes grandes feuilles de papier bristol, canson et autres, que j'avais laissée depuis des années dans son jus, avait les bonnes dimensions pour une toute petite chambre de bébé. 

L'ouverture des tiroirs avec une poignée centrale n'était pas aisée. Maintes fois j'avais constaté que les tiroirs se bloquaient en début d'ouverture. 

La première étape fut de poncer les pieds à la ponceuse puis au papier de verre pour retrouver une infime mais souhaitable surface de bois.  

 

 

La peinture blanc-cassé qui s’écaillait fut elle aussi éliminée avec des papiers de verre aux grains décroissants. Les poignées centrales furent dévissées.  

Il fallait maintenant gérer ces trous centraux et prévoir ceux pour la pose des nouvelles poignées latérales. 

J'ai acheté des cache-serrure que j'ai fixés sur le trou central avec de petites pointes. Je n'en ai trouvé que de couleur argentée. Nouvelle poignée dorée, cache-serrure argenté, il faudra donc peindre ces derniers de la couleur de la commode.

Ce qui m'étonne toujours lorsque nous bricolons avec mon mari, c'est la façon dont les objets nous guident. Nous avons rarement de choix à faire. L'objet est là, avec son histoire, ses fêlures, ses fractures. Le chemin de la rénovation semble tout tracé, il se déroule naturellement en respectant ce qui au départ semblait être un problème. Et la direction à prendre devient évidente. C'était encore plus flagrant lors de la rénovation de "la grande commode vintage" que vous retrouverez ICI.

Le cache-serrure a été peint lui aussi avec une sous couche blanche d'accroche qui permettra pour le corps de la commode de faire le lien entre peinture ancienne à l'huile (glycérophtalique) et nouvelle peinture à l'eau (acrylique). 

On peut voir sur la photo suivante le cache-serrure posé et les deux fois deux trous pour les nouvelles poignées. C'est assurément, dans cette rénovation, ce qu'il y a de plus délicat à réaliser: la percée précise des trous permet d'avoir des poignées parfaitement alignées horizontalement et verticalement.  

 



 

Les jeunes parents ont choisi cette jolie couleur verte, lumineuse et fraiche à la fois. 

Il ne restait plus qu'à tapisser l'intérieur des tiroirs. Comme chez nous rien ne se perd, j'ai ressorti du grenier la fin d'un rouleau qui nous avait permis de fleurir un petit coin de salle de bain ! Il m'est resté après cette deuxième utilisation, juste de quoi recouvrir deux gros classeurs à levier pour le rangement des recettes de cuisine. Clap de fin pour la tapisserie fleurie !

 



La petite commode me glisse à l'oreille qu'elle est heureuse de sa nouvelle vie. Pièce maitresse dans la petite chambre d'un bébé adorable, emplie de lainages tout doux, de petits chaussons tricotés et d'ensembles ravissants, elle se sent prête à assurer de bons et loyaux services encore de nombreuses années.

 


                                                                                  Tapisserie Isidore Leroy



samedi 14 janvier 2023

Bonne Année !

En rangeant Noël, trouver les trois mini aquarelles offertes il y a tellement longtemps par une Mamy de notre village.

Les tenir entre ses doigts, petits morceaux de Canson de la taille d'un grand timbre poste.



Admirer le travail des doigts très âgés et des yeux très fatigués, les multiples détails, les ombres, les lumières.

 

  

Retrouver, avec les initiales, son prénom oublié. Tant d'années sont passées...

 

Ouvrir délicatement le microscopique livret, et trouver le poème qu'elle avait choisi parmi tous ceux encore bien présents dans sa mémoire d'ancienne institutrice.

 

 

Merci Madeleine pour ce cadeau qui m'avait ravie à l'époque, que j'ai oublié au fond d'un placard, et que je retrouve avec tant de joie aujourd'hui ! 

Ses aquarelles me permettent d'illustrer si joliment cet article et accompagnent mes vœux pour vous de Belle et Douce Année 2023 !

 

mercredi 19 octobre 2022

L'hôtel à insectes (tuto).

 


L'histoire de "l’hôtel à insectes" a débuté pendant une promenade, lors d'une de nos nombreuses discussions avec trois de nos petits Loulous. 

Sachant que le hérisson du jardin loge dans le tas de bois, le couple d'écureuils dans l'érable, les oiseaux dans tous les arbres du verger, les abeilles dans les ruches du voisin, les lézards sous les pierres, la chauve souris sous une poutre de la petite verrière (et ses crottes parsèment gentiment les dalles chaque matin !), le plus jeune des enfants demanda "Et les autres petits animaux, les mouches, les coccinelles, les petites guêpes, ils dorment où ?". C'était une bonne question mon petit bonhomme.

Question qui lança un débat, puis la suggestion, puis la proposition, puis la réflexion (le tout en marchant) sur la future construction de "leur" hôtel à insectes. "On le fera nous, hein ? T'es d'accord ?"

La suite de la balade ne fut que récupérations en tous genres: roseaux longilignes qui dépassèrent du sac à dos, pommes de pin qui l'alourdir, herbes sèches, bambous, coquilles vides...

"Récupération" fut le maitre mot de ce bricolage. Rien ne fut acheté. Il faut dire que l'Homme de la maison garde tout dans son atelier, un fatras indescriptible contre lequel je peste parfois lorsque je vais chercher un outil, mais qui je dois le reconnaitre, nous sauve dans de nombreuses situations. 

Des plans furent élaborés, des recherches sur internet entreprises car "Les enfants, quand on bricole il faut savoir où l'on va, et non pas partir à l'aveuglette."

Le corps de l’hôtel est composé de deux caisses de vin en bois. La partie triangulaire sur le dessus est faite de planches...de récupération. Cette partie qui forme le toit, est recouverte de deux ardoises retaillées aux dimensions de l'abri. Elles proviennent...de la récupération des ardoises utilisées en centre de table pour le mariage de notre grande fille que vous pouvez retrouver ICI. 

Visseuse en main, les Loulous suivent nos directives à la lettre mais acceptent de rendre les outils lorsque "C'est trop dur !", ou "C'est trop compliqué là !".

Les choses prennent tournure.

Cet abri permet aux insectes de s'y réfugier, de résister à l'hiver et pour pouvoir pondre aux beaux jours. La paille abrite les chrysopes (leurs larves mangent les pucerons et autres joyeusetés), le bambou et les morceaux de bois troués à la perceuse servent de logement aux osmies, aux abeilles et guêpes solitaires, le foin et l'herbe sèche sont très appréciés par les perce oreilles, les tiges de sureau par les hyménoptères. Les Loulous ont voulu rajouter des pommes de pins "pour faire encore plus de cachettes".

Vous pouvez retrouver ces petites bestioles que l'on voit souvent, dans cet article très instructif qui permet ensuite facilement de les nommer: https://www.jardiner-autrement.fr/la-biodiversite-au-jardin/

 

Essais de garnissage.


Deux grands pieds seront enfoncés dans le sol pour un bon ancrage.

Il est préférable de le garnir sur place, l'abri est déjà bien lourd vide. Il pose ici pour la photo avant d'être déplacé près du potager. 


Un grillage...de récupération, avec des mailles carrées de 5 mm de côté a été découpé et agrafé sur toutes les tranches de bois, même les intermédiaires formant les cases. Il permet de maintenir le tout.    

Certains insectes ont besoin de grimper un peu, d'autres de ne pas trop s'éloigner du sol. Nous avons lu que le compromis de 30 cm au dessus du sol était le meilleur. Des briques (toujours de récupération) ont été glissées entre les deux pieds et l'abri repose ainsi sur un socle lui-même troué qui accueillera encore plus de petites bêtes. 


Nous avons placé l’hôtel à insectes en suivant les conseils trouvés ici et là. 

Bien sûr il doit se trouver près du potager. On veut bien abriter les insectes l'hiver, mais il faudra qu'ils travaillent au printemps!

L'orienter d'Est à Sud pour qu'il soit éclairé par le soleil du matin et de midi. 

Il ne doit pas être à la grande pluie, pas sous les vents dominants. 

Il est déconseillé de le peindre ou de le vernir, ces couvertures étant nocives pour les petites bêtes. Nous l'avons donc laissé en bois brut.

 

Vous dire que les enfants ont été fiers de leurs recherches et de la création qui a suivi, est bien en dessous de la réalité. A chaque passage à la maison, ils filent dans le potager s'assurer que leur hôtel à insecte bruisse, fourmille, volète, bourdonne. Et s'en reviennent rassurés vers la maison.


vendredi 7 octobre 2022

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature.


Une écriture ciselée, précise et dépouillée qui colle au réel, écriture autobiographique avec un tel talent qu'elle nous parle de nous-mêmes, et fait résonner notre cœur, notre intime.

Une grande dame qui écrit beaucoup sur la femme et pour les femmes. 

Le premier livre acheté "la Place" date de 1984. Sa grande œuvre est sans conteste "les Années". `

Et j'évoque ici avec une grande tendresse, le petit opus "L'autre fille".  

Un beau portrait Ici, pour la rencontrer. 

Aujourd'hui je suis en Joie et ce, pour plusieurs jours ! 

Merci Madame Ernaux.