vendredi 10 janvier 2025

Bonne Année !


 

                                                                           Douce Nouvelle Année à tous !

 

Balade d'hiver vers "la maison bleue", vieillotte, désuète, aux couleurs fanées... mais tellement charmante.

 

mercredi 18 décembre 2024

Joyeux Noël !


Dans la série cartes de Noël, j'ai voulu cette année réutiliser une de mes vieilles plaques d'embossage. 
Cela changeait des réalisations vues ICI (clic sur le lien).
Pour cette technique de l'embossoir, un papier assez épais (au moins 120gr/m2) est déformé par le passage d'un stylet à bout rond. Il faut disposer en couches le papier puis la plaque métallique avec le dessin, et enfin une source de lumière. 
J'ai la chance de disposer d'un négatoscope (appareil qui me permet de lire les radiographies) mais vous pouvez utiliser une fenêtre, bien que la position verticale soit un peu moins confortable. 


Je gaufre le papier petit à petit en suivant les creux de la plaque. 
Le stylet embossoir possède deux embouts : un petit permettant de réaliser les détails et un plus gros pour les surfaces plus importantes. 
 
Le résultat lorsque l'on décolle la plaque du papier est très valorisant ! 
Pas de bavures, de traits en trop, la partie embossée est parfaitement fidèle à la plaque (pour peu que l'on n'ait pas oublié de passer le stylet sur un détail, mais cela se rattrape très vite).  
 
Délicat, monochrome ton sur ton (j'aime), sans encre, épuré.  

Inventé au XVIeme siècle par les relieurs pour donner du relief à leurs ouvrages, c'est cette technique qui a été reprise pour sécuriser certains documents dans les professions juridiques, pour marquer la papeterie, des diplômes. Une fois le papier déformé, il est en effet très difficile de contrefaire un embossage.
Certains font réaliser une plaque selon un dessin personnel et quelques mots choisis pour, par exemple, marquer leurs livres avec cet "Ex libris". 

Cette technique a été reprise par Valentin Haüy (1745-1822) puis Louis Braille (1809-1852) pour développer l'écriture tactile pour déficients visuels. Plus poussées que l'écriture, les images tactiles (cartes de géographies, schémas, œuvres picturales... ) ont rapidement été réalisées utilisant l'embossage.



Ici la plaque à embossoir et les deux tailles d'embout. 
Un seul stylet est nécessaire, il possède toujours deux embouts.
 

 

Sur cette photo, vous pouvez voir les réalisations avec deux sortes de papier. Un à 125gr/m2 et du papier aquarelle, sur la gauche, à 300gr/m2.

 

J'avais déjà posté ici une réalisation incluant cette technique. Je possède une plaque avec des lettres majuscules et une avec des minuscules. J'avais marqué ainsi les menus pour le mariage de notre grande fille. Vous pouvez le découvrir ICI  (clic sur le lien).

Dernière photo pour vous montrer la finesse d'un embossage professionnel. J'ai récemment retrouvé dans les archives familiales des faire-part de naissance, datant de bien longtemps et utilisant cette technique. Vous pouvez remarquer la délicatesse des détails, le tombé du voile, les veines du bois, le grain de la couverture, l'expression de l'oiseau curieux etc...Impressionnant sachant que cette petite œuvre d'art est minuscule, elle mesure 2,5 cm x 2,5 cm !

              Joyeux et Doux Noël à toutes et à tous !



lundi 11 novembre 2024

Les îles Lofoten, Vesterålen et l'île de Senja (partie 2). Norvège Mai/Juin 24


Les côtes des îles Lofoten sont en approche. Le soleil ne se couchera pas malgré l'heure tardive. 



Nous sommes en juin mais la neige n'est pas loin, même au bord de l'océan.



Sur les Lofoten, la couleur rouge est encore plus présente que dans le reste de la Norvège. Voici le village au nom réduit à une lettre: Å. 


L'odeur caractéristique était tellement forte sous les séchoirs à morue, qu'en voyant la photo, je l'ai encore dans mes narines....



Les toits végétalisés assurent une isolation conséquente. L'étanchéité à la pluie est faite par de l'écorce de bouleau, le gazon ayant un rôle de contention et de compression de l'ensemble de la structure. Le poids au m2 peut atteindre 250kg et avec une belle couche de neige....500 kg.

 

Des courageux, tôt le matin ! 


Rouge bien présent, mais pas toujours obligatoire !

 

 Sous le soleil revenu, les verts et les bleus entrent en compétition pour s'imposer.


Henningsvaer, "la Venise des Lofoten", est un tout petit port, calme, paisible. Des verriers et des céramistes exposent leurs créations...qui ne nous ont pas laissés insensibles. 

 

 

A bord de notre ferry pour les Iles Vesterålen plus au nord, nous croisons la route d'un des célèbres "Express côtier". 

 

Dès le pied posé sur la terre ferme, le Van doit composer avec les montagnes russes des nombreux ponts. Leur grande hauteur permet le passage des bateaux de croisière. 

 

Bien loin de l'image coquette de la Norvège, le village de Nyksund nous a paru hors du monde, hors du temps, au bout d'une route en cul de sac, au nord de l'Ile de Langoya une des plus belles des Vesterålen. 

C'est un village de pêcheurs, abandonné depuis quarante ans, aux maisons désertées, délabrées. Pas une âme qui vive dans les ruelles, les pontons sont vides. Les seuls habitants semblent être les oiseaux qui nous accompagnent dans notre déambulation.
 

Au milieu de maisons inhabitées, une caverne d'Ali Baba ! Un brocanteur, exposant des milliers d'objets dans un dédale de pièces. Totalement improbable !


Un nouveau ferry nous conduit à Gryllefjord sur l'ile de Senja encore plus au nord.


S'il fallait évaluer nos coups de cœurs (nombreux), l’ile de Senja aurait la première place. 

Une merveille ! Et dire qu'elle n'était pas inscrite à notre programme n'étant presque pas citée dans les guides. C'est lors d'une conversation dans un ferry (toujours parler avec les gens, si, si) qu'elle nous a été déclarée "incontournable".




Sur la photo suivante, il est 23h15....! Le "soleil de minuit" est un phénomène très curieux. Nous pensions que l'astre luisant rasait l'horizon. Mais non, il reste toujours assez haut dans le ciel.


Autre vue le lendemain matin. Les couleurs sont assez exceptionnelles !


Des monts déchiquetés en crocs de chien plongent dans l'océan arctique.



Que ce soit dans les fjords, les rivières, les lacs, les glaciers, la mer de Norvège et l'océan arctique (nom que prend la mer de Norvège à la latitude des îles Lofoten) l'eau est un élément important et omniprésent dans la vie des Norvégiens. Elle est pour l'instant toujours là, en abondance. 

Avant de quitter l'île Senja, le tumulte de la cascade de Målsevflossen nous le confirme. Les immenses conifères paraissent minuscules. La masse d'eau en furie est impressionnante.

 

Les Iles Lofoten, Vesteralen et Senja ne furent qu'une toute petite partie de ce long voyage. 

Un petit échantillon de merveilles auprès desquelles j'ai été ravie de vous emporter.

 

 



samedi 24 août 2024

Les Iles Lofoten, Vesterålen et l'île de Senja (partie1). Norvège Mai/Juin 24

Situées au bout du bout du Nord de la Norvège, les Iles Lofoten et l'Ile de Senja se méritent.

En van-trip, il faut tout d'abord traverser l’Allemagne (avec ses autoroutes déplorables, à la vitesse non limitée et aux accidents nombreux), le Danemark (une petite Suisse au bord de la mer), puis remonter la longue et dentelée côte ouest norvégienne en sautant de ferry en ferry par dessus une vingtaine de fjords tous plus sublimes les uns que les autres.



Il faut compter avec une vitesse réduite sur les petites routes, d'innombrables traversées de tunnels, des heures d'attente sur les quais d'embarquement. Un livre dans les mains, lever les yeux de sa page et se nourrir quelques minutes de ce que nous renvoie l'océan, les montagnes enneigées, le vent, les cris des oiseaux n'est pas vraiment une punition ! 

Il est difficile de résumer un mois et demi de voyage. Car c'est bien de voyage qu'il s'agit, et non d'un déplacement d'un point A à un point B comme me le disait très justement une amie. Ne pas savoir chaque soir où l'on va poser le petit van, saisir sur la pellicule un vol bas d'oies sauvages qui entourent notre véhicule et se prendre pour Nils Holgersson, débouler dans une prairie déjà occupée par un troupeau de rennes, être avalés tel Jonas dans l'antre des ferries.

 

Magique ! Elles nous ont accompagnés sur une cinquantaine de mètres, mon appareil photo était à portée de main...


Une autre très belle rencontre, mais ici aucune précipitation pour moi. J'ai pris le temps de les contempler. Ces messieurs dames prenaient la pose.  

 

Un voyage en Norvège, c'est aussi se perdre dans la contemplation des merveilles de la "Vallée des Églises en bois debout", les Stavkirker qui datent du Moyen Age, 

C'est choisir pour les repas des haltes "avec vue", ne pas hésiter à se dérouter, improviser, se débrouiller, bricoler une isolation contre le froid des montagnes enneigées (et même changer à deux une batterie trèèèès lourde)



Les kilomètres s'accumulent (plus de 10 000 en fin de voyage), la fatigue aussi, très rapidement effacée par un émerveillement constant. Avoir l'impression que plus nous montions vers le Nord, plus les lacs gelés, les glaciers (et leur fonte drastique qui inquiète grandement les Norvégiens), les cascades, les fjords, les vallées ponctuées du lumineux rouge des habitations éparses, la Mer de Norvège, l'Océan Arctique, tous nous présentaient une fascinante surenchère.  




 




 

Une étonnante luminosité baigne ces paysages, les couleurs des photos n'ont pas été retouchées. Alors qu'en France les jours étaient froids, gris et pluvieux, en Norvège il faisait extrêmement beau et les températures étaient plus que douces pour la saison. Cela aussi inquiétait grandement les Norvégiens....

Le fjord ci-dessus est une entrée de la mer dans les terres, parfois très profondément, sur plusieurs kilomètres.  L'eau d'un fjord est donc salée. Le Sognefjord qui est le plus long des fjords de Norvège, s'étend sur plus de 200 kilomètres à l'intérieur des terres et atteint une profondeur de plus de 1300 m.

Ci-dessous, nous pouvons voir un lac d'eau douce, qui côtoie la Mer de Norvège. La plage de sable blanc sur l'Ile de Vågsøy s'étire entre les deux flancs de montagne. Combien de temps cette langue de prairie va-t-elle continuer à nous enchanter et résister à l’érosion des flots marins parfois tumultueux et à la montée des eaux ?

 

Cette enfilade de ponts (ici celui de Sandnessjønn), de montagnes (la chaine des 7 Sœurs), de fjords, de traversées en ferry (16 en tout), de tunnels pourrait paraitre longue et lassante. Ce n'est absolument pas le cas. Nous avions l'impression d'aller de merveilles en merveilles.


 

A bord du ferry de Kilboghamn qui nous emporte encore plus vers le nord, nous repérons un peu émus comme tous les passagers, au loin sur la rive, le symbole du "Cercle Polaire". 

Au-delà de ce cercle, par définition, "il existe au moins une journée où le soleil ne se lève pas en hiver et ne se couche pas en été". 

Nous allons remonter encore bien au-delà de ce Cercle Polaire, et ce sera de nombreuses "nuits" où le soleil restera encore très haut dans le ciel. Le grand jour en pleine nuit. C'est très étonnant. Et par conséquence, ce qui n'arrive jamais chez nous, une température qui ne baisse pas la nuit. Elle est pratiquement la même à midi et à minuit.

 

Encore un ferry, conséquent celui-ci car la traversée est assez longue, et la côte déchiquetée des Iles Lofoten se profile à l'horizon. Le soleil n'ira pas plus bas dans sa course cette nuit. 


Nous guettons cette approche dans un jour crépusculaire. La mer est assez grosse, beaucoup de passagers sont livides, allongés sur des bancs. 

Pas de mal de mer pour nous, nous sommes fiers de résister comme les locaux, les descendants des Vikings !


Je clos cet article, donnant (rapidement je l'espère) un rendez-vous pour la suite, la partie 2: Les Iles Lofoten et celle moins connue, moins touristique mais tout aussi fascinante, l'Ile de Senja. 

 

Ce blog " La petite verrière" à 10 ans aujourd'hui ! 

En tant d'années, nos activités, nos priorités changent, prennent des tangentes, fluctuent. Les articles se sont raréfiés, espacés. Je bricole toujours (mais un peu moins), la lecture, la littérature m'attirent encore plus. La sauvegarde de notre planète me préoccupe, comme beaucoup d'entre vous. 

Je prends autant de plaisir à écrire ici qu'à vous lire dans vos blogs respectifs. Tout cela donne de l'énergie pour poursuivre, même si le rythme des publications se ralentit. 

A tout bientôt !