mercredi 19 octobre 2022

L'hôtel à insectes (tuto).

 


L'histoire de "l’hôtel à insectes" a débuté pendant une promenade, lors d'une de nos nombreuses discussions avec trois de nos petits Loulous. 

Sachant que le hérisson du jardin loge dans le tas de bois, le couple d'écureuils dans l'érable, les oiseaux dans tous les arbres du verger, les abeilles dans les ruches du voisin, les lézards sous les pierres, la chauve souris sous une poutre de la petite verrière (et ses crottes parsèment gentiment les dalles chaque matin !), le plus jeune des enfants demanda "Et les autres petits animaux, les mouches, les coccinelles, les petites guêpes, ils dorment où ?". C'était une bonne question mon petit bonhomme.

Question qui lança un débat, puis la suggestion, puis la proposition, puis la réflexion (le tout en marchant) sur la future construction de "leur" hôtel à insectes. "On le fera nous, hein ? T'es d'accord ?"

La suite de la balade ne fut que récupérations en tous genres: roseaux longilignes qui dépassèrent du sac à dos, pommes de pin qui l'alourdir, herbes sèches, bambous, coquilles vides...

"Récupération" fut le maitre mot de ce bricolage. Rien ne fut acheté. Il faut dire que l'Homme de la maison garde tout dans son atelier, un fatras indescriptible contre lequel je peste parfois lorsque je vais chercher un outil, mais qui je dois le reconnaitre, nous sauve dans de nombreuses situations. 

Des plans furent élaborés, des recherches sur internet entreprises car "Les enfants, quand on bricole il faut savoir où l'on va, et non pas partir à l'aveuglette."

Le corps de l’hôtel est composé de deux caisses de vin en bois. La partie triangulaire sur le dessus est faite de planches...de récupération. Cette partie qui forme le toit, est recouverte de deux ardoises retaillées aux dimensions de l'abri. Elles proviennent...de la récupération des ardoises utilisées en centre de table pour le mariage de notre grande fille que vous pouvez retrouver ICI. 

Visseuse en main, les Loulous suivent nos directives à la lettre mais acceptent de rendre les outils lorsque "C'est trop dur !", ou "C'est trop compliqué là !".

Les choses prennent tournure.

Cet abri permet aux insectes de s'y réfugier, de résister à l'hiver et pour pouvoir pondre aux beaux jours. La paille abrite les chrysopes (leurs larves mangent les pucerons et autres joyeusetés), le bambou et les morceaux de bois troués à la perceuse servent de logement aux osmies, aux abeilles et guêpes solitaires, le foin et l'herbe sèche sont très appréciés par les perce oreilles, les tiges de sureau par les hyménoptères. Les Loulous ont voulu rajouter des pommes de pins "pour faire encore plus de cachettes".

Vous pouvez retrouver ces petites bestioles que l'on voit souvent, dans cet article très instructif qui permet ensuite facilement de les nommer: https://www.jardiner-autrement.fr/la-biodiversite-au-jardin/

 

Essais de garnissage.


Deux grands pieds seront enfoncés dans le sol pour un bon ancrage.

Il est préférable de le garnir sur place, l'abri est déjà bien lourd vide. Il pose ici pour la photo avant d'être déplacé près du potager. 


Un grillage...de récupération, avec des mailles carrées de 5 mm de côté a été découpé et agrafé sur toutes les tranches de bois, même les intermédiaires formant les cases. Il permet de maintenir le tout.    

Certains insectes ont besoin de grimper un peu, d'autres de ne pas trop s'éloigner du sol. Nous avons lu que le compromis de 30 cm au dessus du sol était le meilleur. Des briques (toujours de récupération) ont été glissées entre les deux pieds et l'abri repose ainsi sur un socle lui-même troué qui accueillera encore plus de petites bêtes. 


Nous avons placé l’hôtel à insectes en suivant les conseils trouvés ici et là. 

Bien sûr il doit se trouver près du potager. On veut bien abriter les insectes l'hiver, mais il faudra qu'ils travaillent au printemps!

L'orienter d'Est à Sud pour qu'il soit éclairé par le soleil du matin et de midi. 

Il ne doit pas être à la grande pluie, pas sous les vents dominants. 

Il est déconseillé de le peindre ou de le vernir, ces couvertures étant nocives pour les petites bêtes. Nous l'avons donc laissé en bois brut.

 

Vous dire que les enfants ont été fiers de leurs recherches et de la création qui a suivi, est bien en dessous de la réalité. A chaque passage à la maison, ils filent dans le potager s'assurer que leur hôtel à insecte bruisse, fourmille, volète, bourdonne. Et s'en reviennent rassurés vers la maison.


vendredi 7 octobre 2022

Annie Ernaux, prix Nobel de littérature.


Une écriture ciselée, précise et dépouillée qui colle au réel, écriture autobiographique avec un tel talent qu'elle nous parle de nous-mêmes, et fait résonner notre cœur, notre intime.

Une grande dame qui écrit beaucoup sur la femme et pour les femmes. 

Le premier livre acheté "la Place" date de 1984. Sa grande œuvre est sans conteste "les Années". `

Et j'évoque ici avec une grande tendresse, le petit opus "L'autre fille".  

Un beau portrait Ici, pour la rencontrer. 

Aujourd'hui je suis en Joie et ce, pour plusieurs jours ! 

Merci Madame Ernaux.

lundi 23 mai 2022

Couture durable de Sarah Despoisse.



Sarah Despoisse qui anime le blog "Les Plaisanteries" et l’Instagram éponyme, a plusieurs casquettes. Elle a un métier, est une maman, elle dessine, bricole, brode et coud beaucoup, crée pour Marie Claire Idées la bible du DIY, et écrit des manuels fort intéressants. La démarche zéro déchet de ses deux derniers livres est à saluer. 

"Couture Maison Durable" et "Couture Cuisine Durable"  ne peuvent nous laisser indifférents. Mille petits gestes sont à faire pour essayer d'adoucir à notre toute petite échelle le sort de notre belle planète menacée. 

J'ai repéré plusieurs créations que je réaliserai. Voici déjà les deux premières petites cousettes, ultra simples à mettre en forme. 

. Les éponges en tissu pour la cuisine et la salle de bain tirées du livre "Couture Cuisine Durable".

Je renouvelle très souvent les éponges synthétiques, car elles s'usent mais elles perdent ainsi d'infimes particules qui polluent les cours d'eau puis les océans. Celles réalisées d'après le livre de Sarah offrent une face plutôt douce en tissu nid d'abeille ou en tissu éponge et une face en toile de jute (pour cette dernière, j'ai utilisé des chutes que j'avais avec des tissages différents plus ou moins serrés). Elles sont lavables en machine, économiques et non polluantes.

 

Le tissu double face, éponge et nid d'abeille, vient de chez Mondial Tissu. Il est bien épais et permet de varier la nature des éponges en fonction de la face choisie. 

Les textes explicatifs de Sarah sont toujours extrêmement précis. Le pas à pas se suit avec grande facilité, même pour une débutante en couture. De nombreux schémas très clairement légendés, font qu'il est impossible de se tromper sur le sens d'un tissu ou sur une dimension.



Mes éponges tout juste réalisées font déjà les belles dans la cuisine avec les planches de bois présentées Ici .

 

. Dans le même esprit durable, non polluant, et renouvelable, j'ai cousu "Les carrés à démaquiller" du livre de Sarah "Couture Maison Durable". Une face en tissu éponge biologique pour un effet un peu exfoliant et une face en coton fin biologique pour la douceur. Les deux tissus viennent eux aussi du magasin Mondial Tissu.

 

Ces jeunes femmes, déesses Shiva des temps modernes, touche-à-tout méritent que l'on parle d'elles. Sarah Despoisse, créatrice et auteur Diy en fait partie. Ces deux livres vous permettront de réaliser chacun une vingtaine de projets,  d'objets réutilisables donc durables, du sac à pain, à l’essuie tout en passant par le tote bag, le sac à vrac, le bee wraps, les charlottes à saladier....

 


Sarah Despoisse alias Les Plaisanteries

"Couture Maison Durable" et "Couture Cuisine Durable" chez l'Inédite aux Editions Leduc Créatif. 

mercredi 30 mars 2022

Ukraine.

Obsession jaune et bleue...

  

 

 

 



 

 

J'espère que vous allez bien malgré tout.

A bientôt pour des bricoles infiniment plus légères, des moments plus doux mais n'en faut-il pas?

 

Fleurs du jardin, Logo de La Poste, Logo de Biocoop. 

dimanche 23 janvier 2022

Formes de glace.

La journée était givrée. Pas assez pourtant pour que l'ensemble de la cascade, comme nous l'avions espéré, soit pris dans une féérie de glace. Nous décidâmes tout de même de poursuivre notre balade en prenant le sentier abrupt qui remonte la chute d'eau et longe ensuite le cours de la rivière...et nous ne fûmes pas déçus !
 

 

Pour donner une échelle à cette cascade, j'ai agrandi cette même photo et nous pouvons sur la gauche, repérer une forme en anorak bleu clair (la seule personne croisée) qui regarde le paysage du parapet supérieur.  

 

Ici un rideau de porte s'ouvre sur une petite anfractuosité sombre.


Là, un entrelacs de fines brindilles a pris un volume impressionnant.



"La roche pleure" comme on dit par ici.



 

Un petit orgue et ses tuyaux semblent attendre leur heure pour chanter.

 

Le moindre obstacle se mettant en travers de la rivière est paré de glace .

 

La méduse échouée.


Le plus bel ensemble à nos yeux, sur un arrière plan de stalactites....

... l'oiseau peine à prendre son envol, figé par le gel....

 ...et ce tronc, posé en barrage...

....est magnifiquement perlé !

 

Le groupe de pénitents, serrés les uns contre les autres, frôlent de leurs jambes frêles le tumulte de l'eau.



 

Au pied de l'arbre accroché au sommet de la vallée encaissée, les grandes orgues reçoivent les derniers rayons du couchant,


alors qu'à nos pieds, s'installe déjà le crépuscule sur les branchages statufiés.


 
Un dernier regard, très haut, sur la roche orangée au couchant. 
Il est temps de revenir sur nos pas et de rentrer.



lundi 3 janvier 2022

Souhait .

  "S'accorder au vivant".

 


Patrick Chamoiseau, sur France Culture.

"A quoi pensez-vous le matin ? "

"J'essaye de ne penser à rien, de libérer mon esprit autant que possible du vacarme habituel (…) Césaire disait que la misère de beaucoup d'hommes, c'est qu'ils ne savent pas se faire arbre ou devenir fleuve. Je crois que nous avons à sortir de la verticalité de notre humanisme. Cette verticalité qui nous a coupé du vivant. Je pense que, de temps en temps, il faut non seulement parler au nom des arbres, des animaux et de tout le non-humain, mais aussi, très souvent se faire nous-mêmes non-humains. Nous devons reconsidérer le rapport au vivant. Dans la pensée animiste, le devenir non-humain était plus évident. Nous, nous l’avons perdu, mais on y revient, sur des bases scientifiques, mais on y revient quand même. Le silence de l'esprit que l'on obtient quand on s'accorde au vivant est la source, me semble-t-il, de l'acte de création."
 
Patrick Chamoiseau, écrivain français, originaire de la Martinique, prix Goncourt 1992 pour son roman "Texaco" .
 
 
Je vous souhaite une Année Nouvelle douce et joyeuse, 
puisant la paix au cœur de notre belle Nature 
et réglant nos pas sur son tempo. 
Claudie.

Photo perso . Atlantique. été 2021.