J'ai retrouvé dans les armoires de ma mère, entre deux piles de draps anciens, une merveilleuse pochette en tissu. Toute simple, datant de 1944, elle contient les nombreux galops d'essai en couture, d'une petite fille de sixième. L'enseignement de cette matière se faisait dans le cadre de l'école dès 11 ans. Il fallait être prête à pallier tous déboires vestimentaires !
Sur la photo du haut, une fente et les petits points qui rapprochent les deux bords. Puis un véritable trou, avec perte de matière. Sur le bas de la pièce, une ligne de petits points retenant des plis et un ourlet.
J'ai longuement hésité à laver toutes ces pièces avant de les photographier. Particulièrement la suivante, très ternie pour ne pas dire... absolument pas propre. Mais j'ai trouvé que ces traces nous racontent tellement de choses qu'il m'était difficile de les faire disparaitre!
Nous pouvons imaginer ce tissu tenu par les doigts d'une enfant de 11 ans qui joue encore sûrement beaucoup (peut-être passait-elle directement de la cour de récréation au cours de couture...), et le savon était particulièrement rare en ces années de guerre. Ce labeur parait très complexe pour cet âge. Je lis l'application. Je vois la petite langue tirée, le dos courbé par la concentration. L'effort sur cet ouvrage devait être contraignant. Il demandait de la patience, une discipline, et beaucoup d'obéissance sûrement exigée par les adultes à cette époque.
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Sur la pièce en dessous à gauche, les deux berges de l'accroc sont joliment rassemblées par une broderie feuille.
Un deuxième post court sera publié sous peu, avec un nouveau trésor de couture !
Je comprends votre émotion et je vous remercie pour ce beau partage. Un ouvroir de broderie, ce sont des instants de vie et de partage. Oui, c'est très émouvant. Ce sont des trésors que vous avez là.
RépondreSupprimerMerci Marie, je sens ton émotion. Et cela me touche....
SupprimerBelle nouvelle semaine, je t'embrasse.
Oh, ce sont de petits trésors qui sortent des tiroirs. J'imagine également le petite fille très concentrée au-dessus de son morceau de tissu! Je serai bien incapable de reproduire tous ces points, ayant deux mains gauches. Ma grand-mère était couturière et elle faisait des trucs incroyables! Une véritable magicienne. Aujourd'hui, qui sait encore coudre à la main? Bises alpines.
RépondreSupprimerCertaines brodent à la main encore merveilleusement bien. Je suis abonnée à des comptes de brodeuses et je vois passer des splendeurs !
SupprimerMais il est certain que cela prend du temps et notre monde court si vite....
Pour la couture, les machines réalisent très rapidement des boutonnières, toutes sortes de points et les coutures sont très solides.
As-tu gardé Dédé quelques ouvrages de ta grand mère ?
Bises ...depuis le brouillard !
Grâce à toi et à ce billet, me voilà replongée dans ma prime jeunesse où, à l'école, on suait sur les boutonnières, le point de croix étant le plus...facile ?
RépondreSupprimerComme écrit Marie, ces traces d'avant sont très émouvantes, un temps où on avait et prenait le temps, où on ne jetait rien !!
Merci, merci, je t'embrasse fort
Un temps où on ne jetait rien, c'est exactement cela.
SupprimerCertains y reviennent, j'essaye... le plus souvent possible.
Merci pour ton message Dame Colo. Je t'embrasse ++, belle semaine !
Oh oui, c'est très émouvant, tu pourrais les encadrer, c'est un merveilleux témoignage des temps anciens. J'adorais en classe les cours de travaux manuels et couture, j'y ai beaucoup appris, j'ai tenté de le transmettre un peu à mes filles mais les temps ont changé, quel dommage !!! Merci Claudie pour ce billet qui replonge dans le passé, une sorte de rêve. Bises, à bientôt. brigitte
RépondreSupprimerCette découverte a été une belle surprise ! Je ne m'attendais pas à trouver dans la pile de draps cette pochette venant d'autrefois. Ma mère ne m'avait jamais montré ces petits coupons, peut-être les avait-elle oubliés...
SupprimerMerci Brigitte pour ce message si gentil. Je t'embrasse !