Les beaux mois de juin et juillet de cette année, ont été propices à des déjeuners et à des soirées avec nos amis et notre famille. Mais lorsque la journée est caniculaire, le séjour sous la petite verrière devient très vite étouffant, aussi nous nous replions alors sous l'ombre douce des pommiers du verger.
Comme Marie-Paule Faure est pour moi un maitre en matière de décoration, de composition de bouquets, j'ai voulu suivre ses préceptes à la lettre, mais je me suis un peu égarée...
Pour commencer, je me suis rappelée d'une de ses phrases que je vous cite: " Je me promène souvent un sécateur à la main ". J'ai donc arpenté la campagne munie d'un grand panier et d'un sécateur !
J'étais très fière de ma récolte, du beau, du délicat, des tons en harmonie.
Des ombelles à la dentelle encore plus ciselée vue par dessous.
J'ai pris le temps d'en déloger gentiment tous les habitants, eux n'étaient pas invités !
Dans mes vases de fleuriste en zinc, agrémentée de quelques roses,
ma récolte me faisait honneur.
J'avais rassemblé des contenants charmants (compotiers, saucières de brocante) permettant des bouquets bas pour la grande table ...
...et c'est là que tout a dérapé, j'ai suivi l'appel des hortensias !
Il faut dire qu'ils étaient superbes, pas encore grillés comme maintenant par le grand soleil. L'hortensia est comment dire...un peu généreux, surtout s'il est rose.
Du blanc aurait été plus discret, mais je n'en ai pas dans notre jardin.
Et là, je me suis retrouvée avec des bouquets certes ravissants, mais qui n’avaient pas le charme discret, subtil et champêtre de ceux de Marie-Paule. J'étais même à l'opposé de ce que j'aime tant chez elle. Un mélange si naturel de fleurs, de verdure, parfois de baies, que le bouquet donne l'illusion d'être un charmant morceau de haie que des fées auraient agencé avec magie.
La preuve en images, en consultant le dernier article de son blog ICI.
Les quelques ombelles et fleurs des champs ont été bien vite écrasées par le foisonnement rose des hortensias.
J'avais certes une table bien fleurie, mais au départ ce n'était pas tout à fait ce que j'avais prévu.
Les bouquets se mariaient tout de même bien avec les vieux draps monogrammés servant de nappe.
Avec le stress de la journée, j'ai oublié beaucoup de choses, de repasser les pans de la nappe, de prendre des photos la table mise, puis je me suis rappelée la dernière phrase du livre de Marie-Paule Faure " Recevoir simple et chic " que je vous cite: "...il faut accepter que TOUT ne soit pas parfait, qu'il y ait des accrocs, des faux-plis, des ratages et même des catastrophes.
Parce que c'est à l'image de la vie, que les vrais amis sont bienveillants et surtout parce que jamais, absolument jamais, ça ne gâchera les moments heureux. "
Merci Marie-Paule, cette phrase m'a fait énormément de bien !
Les amis furent heureux et la journée fût si douce sous l'ombre fraiche et généreuse des pommiers !
Je vous souhaite un été tendre et amical, ensoleillé et reposant, et je vous retrouve sous la petite verrière après une courte pause estivale. Je vous embrasse.