lundi 11 novembre 2024

Les îles Lofoten, Vesterålen et l'île de Senja (partie 2). Norvège Mai/Juin 24


Les côtes des îles Lofoten sont en approche. Le soleil ne se couchera pas malgré l'heure tardive. 



Nous sommes en juin mais la neige n'est pas loin, même au bord de l'océan.



Sur les Lofoten, la couleur rouge est encore plus présente que dans le reste de la Norvège. Voici le village au nom réduit à une lettre: Å. 


L'odeur caractéristique était tellement forte sous les séchoirs à morue, qu'en voyant la photo, je l'ai encore dans mes narines....



Les toits végétalisés assurent une isolation conséquente. L'étanchéité à la pluie est faite par de l'écorce de bouleau, le gazon ayant un rôle de contention et de compression de l'ensemble de la structure. Le poids au m2 peut atteindre 250kg et avec une belle couche de neige....500 kg.

 

Des courageux, tôt le matin ! 


Rouge bien présent, mais pas toujours obligatoire !

 

 Sous le soleil revenu, les verts et les bleus entrent en compétition pour s'imposer.


Henningsvaer, "la Venise des Lofoten", est un tout petit port, calme, paisible. Des verriers et des céramistes exposent leurs créations...qui ne nous ont pas laissés insensibles. 

 

 

A bord de notre ferry pour les Iles Vesterålen plus au nord, nous croisons la route d'un des célèbres "Express côtier". 

 

Dès le pied posé sur la terre ferme, le Van doit composer avec les montagnes russes des nombreux ponts. Leur grande hauteur permet le passage des bateaux de croisière. 

 

Bien loin de l'image coquette de la Norvège, le village de Nyksund nous a paru hors du monde, hors du temps, au bout d'une route en cul de sac, au nord de l'Ile de Langoya une des plus belles des Vesterålen. 

C'est un village de pêcheurs, abandonné depuis quarante ans, aux maisons désertées, délabrées. Pas une âme qui vive dans les ruelles, les pontons sont vides. Les seuls habitants semblent être les oiseaux qui nous accompagnent dans notre déambulation.
 

Au milieu de maisons inhabitées, une caverne d'Ali Baba ! Un brocanteur, exposant des milliers d'objets dans un dédale de pièces. Totalement improbable !


Un nouveau ferry nous conduit à Gryllefjord sur l'ile de Senja encore plus au nord.


S'il fallait évaluer nos coups de cœurs (nombreux), l’ile de Senja aurait la première place. 

Une merveille ! Et dire qu'elle n'était pas inscrite à notre programme n'étant presque pas citée dans les guides. C'est lors d'une conversation dans un ferry (toujours parler avec les gens, si, si) qu'elle nous a été déclarée "incontournable".




Sur la photo suivante, il est 23h15....! Le "soleil de minuit" est un phénomène très curieux. Nous pensions que l'astre luisant rasait l'horizon. Mais non, il reste toujours assez haut dans le ciel.


Autre vue le lendemain matin. Les couleurs sont assez exceptionnelles !


Des monts déchiquetés en crocs de chien plongent dans l'océan arctique.



Que ce soit dans les fjords, les rivières, les lacs, les glaciers, la mer de Norvège et l'océan arctique (nom que prend la mer de Norvège à la latitude des îles Lofoten) l'eau est un élément important et omniprésent dans la vie des Norvégiens. Elle est pour l'instant toujours là, en abondance. 

Avant de quitter l'île Senja, le tumulte de la cascade de Målsevflossen nous le confirme. Les immenses conifères paraissent minuscules. La masse d'eau en furie est impressionnante.

 

Les Iles Lofoten, Vesteralen et Senja ne furent qu'une toute petite partie de ce long voyage. 

Un petit échantillon de merveilles auprès desquelles j'ai été ravie de vous emporter.

 

 



samedi 24 août 2024

Les Iles Lofoten, Vesterålen et l'île de Senja (partie1). Norvège Mai/Juin 24

Situées au bout du bout du Nord de la Norvège, les Iles Lofoten et l'Ile de Senja se méritent.

En van-trip, il faut tout d'abord traverser l’Allemagne (avec ses autoroutes déplorables, à la vitesse non limitée et aux accidents nombreux), le Danemark (une petite Suisse au bord de la mer), puis remonter la longue et dentelée côte ouest norvégienne en sautant de ferry en ferry par dessus une vingtaine de fjords tous plus sublimes les uns que les autres.



Il faut compter avec une vitesse réduite sur les petites routes, d'innombrables traversées de tunnels, des heures d'attente sur les quais d'embarquement. Un livre dans les mains, lever les yeux de sa page et se nourrir quelques minutes de ce que nous renvoie l'océan, les montagnes enneigées, le vent, les cris des oiseaux n'est pas vraiment une punition ! 

Il est difficile de résumer un mois et demi de voyage. Car c'est bien de voyage qu'il s'agit, et non d'un déplacement d'un point A à un point B comme me le disait très justement une amie. Ne pas savoir chaque soir où l'on va poser le petit van, saisir sur la pellicule un vol bas d'oies sauvages qui entourent notre véhicule et se prendre pour Nils Holgersson, débouler dans une prairie déjà occupée par un troupeau de rennes, être avalés tel Jonas dans l'antre des ferries.

 

Magique ! Elles nous ont accompagnés sur une cinquantaine de mètres, mon appareil photo était à portée de main...


Une autre très belle rencontre, mais ici aucune précipitation pour moi. J'ai pris le temps de les contempler. Ces messieurs dames prenaient la pose.  

 

Un voyage en Norvège, c'est aussi se perdre dans la contemplation des merveilles de la "Vallée des Églises en bois debout", les Stavkirker qui datent du Moyen Age, 

C'est choisir pour les repas des haltes "avec vue", ne pas hésiter à se dérouter, improviser, se débrouiller, bricoler une isolation contre le froid des montagnes enneigées (et même changer à deux une batterie trèèèès lourde)



Les kilomètres s'accumulent (plus de 10 000 en fin de voyage), la fatigue aussi, très rapidement effacée par un émerveillement constant. Avoir l'impression que plus nous montions vers le Nord, plus les lacs gelés, les glaciers (et leur fonte drastique qui inquiète grandement les Norvégiens), les cascades, les fjords, les vallées ponctuées du lumineux rouge des habitations éparses, la Mer de Norvège, l'Océan Arctique, tous nous présentaient une fascinante surenchère.  




 




 

Une étonnante luminosité baigne ces paysages, les couleurs des photos n'ont pas été retouchées. Alors qu'en France les jours étaient froids, gris et pluvieux, en Norvège il faisait extrêmement beau et les températures étaient plus que douces pour la saison. Cela aussi inquiétait grandement les Norvégiens....

Le fjord ci-dessus est une entrée de la mer dans les terres, parfois très profondément, sur plusieurs kilomètres.  L'eau d'un fjord est donc salée. Le Sognefjord qui est le plus long des fjords de Norvège, s'étend sur plus de 200 kilomètres à l'intérieur des terres et atteint une profondeur de plus de 1300 m.

Ci-dessous, nous pouvons voir un lac d'eau douce, qui côtoie la Mer de Norvège. La plage de sable blanc sur l'Ile de Vågsøy s'étire entre les deux flancs de montagne. Combien de temps cette langue de prairie va-t-elle continuer à nous enchanter et résister à l’érosion des flots marins parfois tumultueux et à la montée des eaux ?

 

Cette enfilade de ponts (ici celui de Sandnessjønn), de montagnes (la chaine des 7 Sœurs), de fjords, de traversées en ferry (16 en tout), de tunnels pourrait paraitre longue et lassante. Ce n'est absolument pas le cas. Nous avions l'impression d'aller de merveilles en merveilles.


 

A bord du ferry de Kilboghamn qui nous emporte encore plus vers le nord, nous repérons un peu émus comme tous les passagers, au loin sur la rive, le symbole du "Cercle Polaire". 

Au-delà de ce cercle, par définition, "il existe au moins une journée où le soleil ne se lève pas en hiver et ne se couche pas en été". 

Nous allons remonter encore bien au-delà de ce Cercle Polaire, et ce sera de nombreuses "nuits" où le soleil restera encore très haut dans le ciel. Le grand jour en pleine nuit. C'est très étonnant. Et par conséquence, ce qui n'arrive jamais chez nous, une température qui ne baisse pas la nuit. Elle est pratiquement la même à midi et à minuit.

 

Encore un ferry, conséquent celui-ci car la traversée est assez longue, et la côte déchiquetée des Iles Lofoten se profile à l'horizon. Le soleil n'ira pas plus bas dans sa course cette nuit. 


Nous guettons cette approche dans un jour crépusculaire. La mer est assez grosse, beaucoup de passagers sont livides, allongés sur des bancs. 

Pas de mal de mer pour nous, nous sommes fiers de résister comme les locaux, les descendants des Vikings !


Je clos cet article, donnant (rapidement je l'espère) un rendez-vous pour la suite, la partie 2: Les Iles Lofoten et celle moins connue, moins touristique mais tout aussi fascinante, l'Ile de Senja. 

 

Ce blog " La petite verrière" à 10 ans aujourd'hui ! 

En tant d'années, nos activités, nos priorités changent, prennent des tangentes, fluctuent. Les articles se sont raréfiés, espacés. Je bricole toujours (mais un peu moins), la lecture, la littérature m'attirent encore plus. La sauvegarde de notre planète me préoccupe, comme beaucoup d'entre vous. 

Je prends autant de plaisir à écrire ici qu'à vous lire dans vos blogs respectifs. Tout cela donne de l'énergie pour poursuivre, même si le rythme des publications se ralentit. 

A tout bientôt !

mardi 7 mai 2024

La guirlande de fanions à grelots.

Tant de mois sans publier ! Ce blog doit être réveillé, je dirais même plus, réanimé !

Et une guirlande de fanions qui pavoise me parait parfaitement appropriée pour l'évènement. Plusieurs ont déjà été réalisées, vous les retrouvez ICI , ou , ou encore dans cet article CLIC

Celle-ci est un peu différente. Les triangles ne sont pas doublés contrairement aux anciens. Les tissus utilisés sont plus fins et volettent ainsi facilement dans un courant d'air. Ce sont des cotonnades très souples, double gaze, fins tissus imprimés de motifs assez aérés. La guirlande parait ainsi plus animée, moins rigide. 

 

Les dimensions des triangles, leur espacement sont les mêmes que précédemment. La longueur de la guirlande aussi. Un tout petit point bourdon est cousu à la machine sur le pourtour du triangle, et ce dernier est coupé après. Cela permet pour le fanion une allure plus bohème, un peu ébouriffée. Je laisse même pour cela quelques bouts de fils dépasser. J'accroche au bout du fanion, pour le lester un peu, un petit grelot. La mercière en avait un nombre très restreint, aussi seuls quelques fanions en sont dotés (à compléter ultérieurement...ou pas pour plus de fantaisie !). Le fil utilisé pour le pourtour peut-être un fil doré. J'ai fait avec ce que j'avais dans mes réserves, et cette teinte moutarde joue bien son rôle. 


Un galon doré, replié en deux, sert avec un petit point droit à fixer les fanions et permet l'accroche de la guirlande.


 




Un oiseau qui regarde à gauche,

...les autres à droite.


La chambre du petit Victor, où cette guirlande est maintenant accrochée, possède une dominante de vert. Souvent je demande aux jeunes parents de m'envoyer une photo de la pièce, afin de ne pas faire de fausse note avec les tons de celle-ci et sa déco.

Le temps file beaucoup trop vite, les semaines et mois passent à toute allure ! Je bricole pourtant toujours, beaucoup, mais je ne prends pas le temps de poster. 

Voici une bonne résolution de Janvier...à appliquer en Mai !  

 

 

Tissus Mondial Tissus, lit ancien de famille, petit chien et cheval de la ferme vintage Fisher-Price.